• Je l’ai tellement aimé,

    Mais il m’a oubliée.

    Dans mes nuits solitaires,

    Je me rappelle ces moments éphémères.

    Moi-lui, lui et moi,

    Invincibles car l’amour était roi.

    Je n’ai dès lors que la bouteille pour soigner mes émois.

    Il me file sous le vent et moi…

    Je suis seule au monde,

    C’est de lui que je rêve dans mes nuits profondes.

    Et quand je veux l’embrasser, l’enlacer,

    Je me réveille à chaque fois dans l’obscurité.

    Mais la nuit n’a pas terminé son chemin.

    Et personne pour me tendre la main.

    Je me sens seule et sans lendemains.

    Je t’aime encore et j’y peux rien.

    Sans toi ma vie n’est qu’un doux refrain,

    Que j’entonne sans fin.

    Solitude existentielle,

    Que fait-il à présent avec elle ?

    Je suis malade de la chance qu’elle a,

    D’être à présent dans ses bras.

    L'alcool m'apporte l'ivresse,

    Que me procuraient tes caresse.

    Mais je t’aime (encore) moi…

    Pourquoi être parti si loin là-bas ?

    Tu m’as si vite oubliée…

    Moi naïve j’y croyais.

    Tu étais toute ma vie,

    Et c’est là mon grand souci.

    Je bois pour éteindre la flamme,

    Ad vitam aeternam.

    Je t’aimerais pourtant toujours,

    Espèce de vagabond,

    Pauvre con.

    Je te hais à jamais.

    Larmes d’amour,

    Grace de la nuit étoilée.

     


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  • Leurs plaintes s’élèvent.

    Au loin je les entends.

    Ce sont des cris de femmes.

    Ceux des amantes trompées, oubliées,

    Par celui qu’elles aimaient.

    La pluie gronde, l’orage tombe.

    Je ressens leur douleur,

    Dans mes plus profonds domaines intérieurs.

    Dans mes viscères,

    Leurs lamentations font des trous.

    Se sentir abandonnée, leurrée,

    Alors qu’on lui avait donné,

    Toute notre confiance,

    Avoué tous nos secrets…

    Mesdames, j’entends vos gémissements dans la nuit.

    Je pleure sur la pierre tombale de mes souvenirs passés.

    Je peux ressentir la douleur.

    Au plus profond de mes tripes,

    Il y a un feu ardent,

    Un volcan qu’ils croient tous éteint.

    Mon cœur brûle…

    Le ressent-il ?

    Je ne peux aimer dans la demi-mesure.

    J’aime jusque dans la mort…

    Jusque dans mes veines.

    Adultère, rien ne m’échappera.

    Je vois.

    Mon père a fait de même.

    Née d’un adultère,

    J’ai pu ressentir, ce qu’a subi ma mère.

    Je ne supporterais pas qu’il fasse l’amour avec une autre,

    Ni même qu’il l’embrasse.

    Il est à moi,

    Et je suis à lui.

    Si je l’apprends, alors je ne serai plus jamais la même.

    J’errerai moi aussi,

    Sur le bord des routes,

    A traîner, hurler mon désespoir.

    A effrayer les conducteurs,

    Et à provoquer des accidents de voiture.

     

     

     


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  •  Ce matin, je me suis réveillée,

    Avec ce sentiment d’être une moins que rien.

    Une tristesse profonde, un sentiment de vide.

    Au milieu du salon je m’étais effondrée (lamentablement).

    J’ai dû perdre connaissance au milieu de la soirée…

    Trou noir… souvenirs brouillards.

    Quand j’ai vu mes hématomes,

    Quelques images nébuleuses me sont revenues.

    J’ai voulu dans la nuit,

    Verser sur mon cœur de l’encre noire,

    Pour anesthésier ses blessures.

    Mais j’ai tout recraché,

    Par les yeux et par la bouche.

    Le matin pleure,

    Le Soleil pleut sur mon cœur.

    J’ai envie de le vomir mon cœur,

    Car il est coincé dans ma gorge,

    Quelle douleur…

    Ce poids lourd, ce boulet écorché.

    Je n’en peux plus de me sentir si seule,

    D’hurler dans le vide,

    Petite fée que je suis,

    Si infime et insignifiante,

    Que personne ne l’entend.

    Qu’est-ce-que je peux être minable… Vous avez bien raison. Je me déteste. Je devrais avoir honte de moi tien.

     


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  • Elle avait mon âge et nous étions vraiment semblables… Une forte tendance à la souffrance et au masochisme.

    Je la voyais parfois s’autodétruire et se foutre en l’air. Cette fille… Un océan de secrets.

    On s’est rencontrées à 19 ans et je ne connaissais rien de son enfance.

    Environ 2 fois par semaine, nous nous retrouvions le soir dans des bars, rien que nous 2, comme des sœurs jumelles. Nous nous appropriions chaque lieu et notre monde nous appartenait.

    Ces soirs-là, nous nous retournions la tête à la vodka, au rhum, à la bière… Rien ne pouvait nous perturber, et je l’aimais comme ma meilleure amie.

    Un jour, ma pote a rencontré un garçon. Un ange ce type. Je me disais quelle chance… ! Il était beau, galant, intelligent, respectueux, timide, rêveur aussi.

    Il était tout pour elle. Parfois, elle me confiait que leur amour était solide comme le meilleur des diamants et que rien ne pourrait le détruire.

    Moi aussi je me le disais, tout le monde le disait.

    Tous les ans, vers la fin de l’été, ce mec faisait les maïs dans le Cantal pendant une ou deux semaines. Ca faisait un an et demi qu’ils étaient ensembles et elle était un peu inquiète. Il lui manquait.

    Elle me faisait rire car 13 jours, c’étais pas non-plus l’éternité… Mais quelque part, je la comprenais.

    Un jour, elle reçoit un coup de fil (septembre 2007), j’étais à ses côtés, pour ne pas changer !

    A parement, c’était son copain. Je n’entendais pas grand-chose mais je la voyais s’assombrir… Son regard était outré.

    Elle hurlait, presque à se rouler parterre en hurlant : « Non, non c’est pas vrai, dis-moi que c’est une blague. » J’étais mal, je m’imaginais le pire.

    « Je te hais, t’es qu’un sale enfoiré, sois maudit, c’est à peu près ce qu’elle à dit.

    Disparais de ma vie, je n’te l’pardonnerais jamais. » Elle raccroche.

    Je savais ce qu’il se passait. Je fumais, clope sur clope. Perturbée. Envie de sauter du balcon.

    Elle pleurait à s’en étouffer.

    « Il t’a trompée ? » lui demandais-je.

    Elle me fait un oui de la tête en me disant qu’elle n’arrive pas à y croire.

    Nous nous sommes assises pour qu’elle se calme, elle avait du mal à respirer. Ses larmes l’étouffaient.

    « Amène le whisky », m’a-t-elle dit fermement, comme pour me dire,  « maintenant il faut prendre les choses en main.

    J’ai bu avec elle, pour partager sa souffrance, et parce-que moi aussi je n’étais pas bien.

    Au bout d’un long instant de silence elle me dit avec conviction : « On sort en boîte ce soir ma chérie. »

    Je détestais les boîtes, mais là, refuser aurait été malvenu. Et puis je ne l’aurais pas laissée y aller toute seule de toute manière.

    Elle voulait « se faire prendre par un inconnu », pour se venger, se défouler.

    Et elle l’a réellement fait. Elle a trouvé un inconnu et est partie dans sa voiture. Elle m’a prévenue en me disant qu’elle ne voulait surtout pas que je le vois. Je crois que c’est parce qu’elle était un peu embarrassée.

    Pendant tout le temps où ils s’étaient absentés, je n’arrivais pas à danser. J’étais inquiète, assise au comptoir, à fixer les bouteilles d’alcool multicolores sur les étagères du bar. J’avis un mauvais pressentiment, l’angoisse au ventre.

    Au bout de longtemps, je la vois arriver, pâle, le regard vide, terrorisé. Elle avait du mal à marcher.

    Elle m’a vu de suite et est venue s’asseoir sur le tabouret à côté de moi.

    Là je le sentais mal… Un vrai cadavre mon amie.

    « Il m’a pas respectée, il a été violent…elle me dit.

    -          Comment-ça ?

    -          Il a refusé de mettre la capote.

    -          Il me l’a balancée à la gueule en me disant : « quand on est une salope comme toi, on reste sale, on se protège pas.

    (J’étais outrée.)

    Il m’a grave brutalisée, il m’insultait et me giflait en me traitant de sale p*te. Il m’a arraché les cheveux. Son haleine empestait l’alcool. »


    Je lui demande où il est pour  lui casser la figure mais elle me dit qu’il est parti de la boîte et


    qu’elle ne se souviens pas de son physique.


    J’étais vraiment dégoûtée, j’avais la rage.


    Depuis ce soir là, j’ai pas arrêté d’essayer de la joindre, mais sans réponses. Elle a même


    refusé de dormir chez moi le temps que l’orage passe.


    2 jours plus tard. Je suis sur mon balcon. Je reçois un appel d’une amie m’annonçant que


    mon amie a été retrouvée pendue chez elle.



     

     

     


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  • [Inspiré par The Cure, Pictures of you,

    (A écouter au moins jusqu'a 2 minutes-2 minutes30)]

     

    Elle était seule, allongée, ses doigts entrecroisés sur sa poitrine...

    Depuis longtemps.

    Il faisait froid, dans cette immense boîte glaciale, inconfortable.

    Pour arriver à trouver le repos, elle entonnait quelques berceuses dans sa tête,

    Mais il ne venait pas.

    Dans le fin fond de l'obscurité, elle n’avait pas peur de la nuit.

    Elle était triste et avait froid de solitude.

    Chacune de ses respirations étaient lente, régulière, lascive, interminable.

    Plus aucune notion du temps.

    Aucune chaleur autour… dans cette cave souterraine.

    Serait-elle damnée? Condamnée à chercher le sommeil jusqu'à la fin des temps? Sans le trouver...

    Elle restait là, immobile, nulle part, dans le noir,

    Le regard vide et absent.

    Pendant longtemps, longtemps...très longtemps.

    Sans nulle consolation.

    Pendant une éternité...


    ... Mais une nuit, la pénombre se dissipa.

    Et c'est alors qu'elle le vit.

    Il était grand, large…

    S’avançait vers elle,

    Sa veste flottant dans le vent de ses pas légers, éthériques.

    Un doudou, tendre et protecteur.

    L'oeil plein d’amour, de compassion, il la regardait...

    Et elle voulait le serrer contre son cœur.

    Elle ne pu empêcher ses yeux de ruisseler d’émotion,

    Quand il lui tendit sa patte.

    Saisir sa main pour qu’il l’emmène ailleurs...

    Loin de cette cage sombre qui n’est pas du tout faite pour une princesse.

    Dissiper ses pleurs, cette tristesse profonde, pour qu’ils se transforment en larmes de bonheur, de plénitude…

    Loin, du froid et de la solitude...


    J'aimerais vous raconter la suite, mais je ne la connait pas...

     

     


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